La facilitation
C’est quoi la facilitation ?
Faciliter la démarche collective c’est permettre à chacun·e de mobiliser ses compétences de manière effective dans le groupe. Ceci implique que chaque membre puisse s’exprimer, être écouté et compris, dans le but d’appréhender et de résoudre collectivement une problématique complexe, grâce à une suite de séquences collectives.
Pour que les groupes et les personnes puissent se consacrer pleinement à l’émergence d’idées créatrices, il est important de mettre en place des dispositifs animés par une personne extérieure au groupe, qui n’a pas ou peu d’enjeux affectifs avec le collectif. La personne qui facilite est présente pour co-construire un cadre, impulser une réflexion, relancer et distribuer la parole, sans intervenir dans la proposition d’idées.
Garant du cadre
Afin d’optimiser les échanges et l’émergence d’idées, la personne qui facilite s’assure de bien préparer la salle et le matériel dont vont avoir besoin les participants. C’est elle qui va ouvrir l’espace, le maintenir tout au long de l’atelier et le refermer en s’assurant que l’objectif est atteint.
Pour assurer l’engagement des participant·es, il est important de donner du sens à tout ce qui est demandé. La personne qui facilite déroule ainsi en début d’atelier l’agenda dans les grandes lignes et s’assure que le déroulé des différentes étapes est toujours compréhensible. Pour chacune des étapes, elle peut rappeler le sens par rapport à l’objectif initial.
Il est également important que toutes les consignes soient claires et simples et de bien s’assurer qu’elles sont comprises par tout le monde. Pour cela, elle peut demander du feedback auprès des participant·es régulièrement.
Pour plus de clarté, il est recommandé d’afficher l’agenda et les consignes.
Garant du processus
Un moment d’intelligence collective, qu’il soit prévu sur quelques heures ou plusieurs jours, est planifié en amont de manière à stimuler la créativité et l’émergence d’idées par rapport à un objectif identifié. La personne qui facilite prévoit ainsi une suite logique d’ateliers, de l’ouverture à la clôture de la rencontre, pour permettre de répondre à la problématique de départ et d’obtenir les livrables prévus.
Observation et Écoute
La personne qui facilite, tout au long de la session, adopte une posture d’écoute et d’observation active. Elle doit faire tout particulièrement attention à la communication non verbale et s’assurer que chacun des membres du groupe trouve sa place et se sente en confiance pour échanger.
Répartition de la parole
Il est important, au cours des ateliers, de s’assurer que personne ne monopolise la parole et que chacun·e puisse s’exprimer dans le respect des autres. Différents outils peuvent être mobilisés pour tenter de freiner les personnes qui auraient tendance à facilement prendre la parole et inciter celles pour qui c’est plus difficile.
Par exemple :
- La réflexion individuelle de quelques minutes et le partage en binôme avant une partage en grand groupe, permet à chaque personne de réfléchir de son côté, poser son propos et trier ce qui doit être partagé ou non au groupe.
- Il est aussi possible pour des temps plus restreint de proposer quelques moments de silence pour ralentir la spontanéité.
- Afin de répartir la parole, chronométrer les tours de paroles est un moyen qui peut être vu comme contraignant, mais très efficace dans des groupes nouveaux. Lorsque le groupe commence à être habitué à travailler ensemble, on se rend compte que cet outil devient rapidement inutile, le groupe s’auto-gère.
Présentation des règles
Au début de la rencontre, la personne facilitatrice présente les règles pour le groupe et s’assure qu’elles sont bien comprises par tout le monde. Si le temps le permet, ces règles peuvent être co-construites avec le groupe ou du moins complétées afin de convenir à toutes et tous. On peut les classer en deux catégories : les règles objectives (pas de téléphone portable, respect des horaires…) et les règles subjectives (écoute active, bienveillance…). Il est recommandé d’afficher ces règles à un endroit central de manière à être vues par tout le monde.
Même pour un temps court, il est recommandé de citer des règles. Rien que le fait d’en parler et de les définir pose un cadre. De plus, une fois que des règles sont posées, chacun·e est légitime et responsable de leur respect.
Gestion du temps
Un temps facilité est constitué d’une suite logique de séquences à durée déterminée afin de s’assurer du bon déroulement du processus. Personne n’étant à l’abri d’un imprévu, la personne qui facilite doit cependant rester flexible, réactive et prévoir des temps plus ou moins compressibles afin de s’adapter et d’être en mesure de réaliser les moments clés pour atteindre les objectifs.
La personne facilitatrice peut, en fonction de ses besoins, demander au groupe si une personne veut bien se porter volontaire pour assurer le rôle de “time keeper”.
Interroger & Clarifier
La personne qui facilite doit être dans une attitude d’écoute et de curiosité permanente. Elle cherche à comprendre sans jugement. Elle pose des questions ouvertes (Pourquoi ? Que voulez-vous dire par là ? Qu’en pensez-vous ? Qui d’autre ? Quoi d’autre ?) qui invitent à réfléchir.
Il est important de prendre le temps de reformuler pour s’assurer que tout le monde a bien compris un avis, une idée ou une consigne.
Prendre des notes et restituer
- Objectif de la prise de note et de la restitution
- Récupérer, agréger, organiser et rendre lisible les données partagées pendant les ateliers. La prise de note est une synthèse de ce qui est dit.
- Avant l’atelier
- Préparer des gabarits pour faciliter la prise de note par n’importe quelle personne volontaire
- Pendant l’atelier
-
- se concentrer sur les mots-clés. Le but n’est pas de retranscrire la totalité de l’échange, mais de récupérer les idées principales et de ne garder que les grandes lignes ;
- apporter une attention particulière à la clarification des idées partagées ;
- prendre des notes de manière lisible pour que tout le monde puisse se les approprier ;
- utiliser des abréviations ;
- laisser une marge avec des espaces pour ajouter des annotations, des corrections ou des précisions permettant d’améliorer les notes tout au long de l’intervention ;
- synthétiser en tentant de ne pas interpréter les propos ;
- demander du feedback des personnes pour confirmer que ce qui est écrit reflète réellement ce qui a été dit.
À la fin de l’atelier garder quelques minutes pour réfléchir à la synthèse et vérifier avec le groupe que les notes/propositions de synthèse sont exactes.
Nos interventions
- rétrospectives d’équipe
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